
🎬 Ma Frère : Amel Bent, entre feu intérieur et tendresse solaire
Cet été, c’est Amel Bent qu’on retrouve là où on ne l’attendait pas. Pas dans une salle de concert, ni sur un plateau de télé, mais à l’écran, dans un rôle puissant, poignant et juste. Dans Ma Frère, présenté au Festival de Cannes 2025, la chanteuse endosse pour la première fois un rôle principal au cinéma. Et c’est un coup de maître.
☀️ L’été, la colo, et les blessures qu’on cache bien
Réalisé par Lise Akoka et Romane Gueret, Ma Frère est un long-métrage tendre et rugueux à la fois. On y suit Shaï et Djenaba, deux amies inséparables qui quittent leur quartier pour devenir animatrices dans une colo paumée au milieu de la Drôme. Deux jeunes femmes prises entre la fin de l’adolescence et le début d’un âge adulte plein de responsabilités qu’elles n’ont pas vraiment choisi.
Amel Bent y incarne la directrice du centre, une figure autoritaire mais profondément humaine, à la fois refuge et miroir de ce que ces filles pourraient devenir. Le genre de personnage qui ne dit pas toujours tout, mais dont le regard en dit long.
Le film alterne entre scènes drôles (mention spéciale à l’accouchement mimé par des enfants hilares) et instants suspendus, presque documentaires. On y parle de sororité, d’absences parentales, de violences invisibles, de ces colères qu’on ne sait pas toujours nommer, mais qui marquent.
🎤 Une artiste en pleine mue
2025 est clairement l’année Amel Bent. Elle a sorti un nouvel album Minuit Une très personnel, et affirme avec force sa place dans le paysage musical français. Sur le plateau de Léa Salamé, elle a évoqué avec émotion celle qui l’inspire toujours dans l’ombre : Diam’s. « C’est ma grande sœur », confie-t-elle. Une manière de rappeler que certaines connexions traversent les années, les silences et les carrières.
Et ce lien, on le ressent dans Ma Frère. Parce que ce film, c’est aussi ça : la transmission, le poids des liens familiaux, les modèles qu’on choisit, ceux qu’on subit, et ceux qu’on devient.
🎞️ Une déclaration d’amour à une jeunesse trop souvent mal racontée
Avec Ma Frère, Julien Abraham signe un film sans clichés, qui parle des jeunes de quartier sans misérabilisme, avec humour, tendresse et lucidité. Les dialogues sont ciselés, les enfants crèvent l’écran, et Amel Bent, dans son premier rôle, est d’une justesse désarmante. Elle ne joue pas : elle vit.
Sur Instagram, elle écrivait :
« Ce que j’ai vécu avec cette team, c’était pas de la fiction. C’était la vraie vie. Avec des âmes de tous âges, toutes origines, tous rêves. On voulait raconter nos différences, nos chagrins, nos amours, et surtout… nos espoirs. »
Et c’est exactement ce que ce film réussit : nous faire croire aux lendemains, même quand tout semble trop lourd. Parce que parfois, il suffit d’un été, d’une rencontre, d’un feu de camp et d’un regard pour tout changer.
Ma Frère sortira en salles le 06 janvier 2026. Note-le bien, on est sûrs que ce sera un des films de l’année. Et chez Yemma Club, on sera là pour en reparler ✊