Suite à la polémique suscitée par sa nomination à la tête de Digital College (groupe Collège de Paris) malgré une condamnation judiciaire, l’actualité autour de Rose Améziane prend un nouveau tournant. Si un article de Médiapart daté du 21 novembre 2025 laissait entendre que la Directrice Générale aurait été virée, la principale intéressée a tenu à faire valoir son droit de réponse, remettant en cause la validité de la décision de justice et dénonçant une « campagne de dénigrement ».
Le Droit de Réponse de Rose Améziane : Une Décision « Non Définitive »
L’article de Médiapart du 21 novembre 2025, intitulé « Pour redorer son image, l’école Digital College se choisit une directrice condamnée pour abus de confiance », a révélé la nomination de Rose Améziane six mois après sa condamnation par le tribunal judiciaire de Gap à une interdiction de gérer toute société pendant cinq ans (avec exécution provisoire), en plus de trois ans de prison avec sursis et 100 000 € d’amende pour abus de confiance et travail dissimulé.
Cependant, Rose Améziane a transmis un droit de réponse qui bouscule l’interprétation de cette affaire. Elle y conteste la légalité et la validité de la sentence :
« Je n’étais ni présente ni représentée à l’audience au cours de laquelle la décision mentionnée a été rendue. Si j’avais été mise en mesure d’y participer, j’aurais naturellement assuré ma défense, d’autant que je réfute intégralement les faits qui me sont imputés. »
Rose Améziane affirme que, tant que la décision ne lui a pas été signifiée, elle n’est « ni définitive ni exécutoire ». Ses avocats sont donc en cours de formation des recours nécessaires pour obtenir un réexamen complet de sa situation.
Violation du Secret Professionnel et Campagne de Dénigrement
L’ancienne Directrice Générale de Digital College (Collège de Paris) dénonce également la diffusion du jugement, insistant sur son caractère non définitif et non public :
« Je suis également stupéfaite de constater la diffusion d’un jugement non définitif dont la communication à des tiers est strictement encadrée par le code de procédure pénale. Une telle circulation constitue une violation du secret professionnel et un recel de violation du secret professionnel, comme l’a rappelé mon conseil. »
Cette diffusion illégale, selon elle, s’inscrirait dans un contexte de « campagne manifeste de dénigrement et de déstabilisation ». Elle met ainsi en cause la manière dont le document confidentiel a pu être porté à la connaissance de tiers, alimentant la controverse autour de sa nomination.
L’Affaire Judiciaire en Perspective : Un Combat pour la Vérité
La condamnation initiale concernait des faits d’abus de confiance et de travail dissimulé remontant à 2013-2016, suite à un signalement de Tracfin. Le tribunal avait statué sur le détournement de fonds au sein de l’association Résilience Emploi Conseil et l’établissement d’un montage financier complexe.
Aujourd’hui, Rose Améziane place sa confiance dans l’institution judiciaire et s’engage à faire la lumière sur l’affaire :
« Ma confiance dans l’institution judiciaire reste totale, bien que la découverte d’une décision aussi lourde de conséquences rendue en mon absence, sans que je sois entendue ni défendue, ait été profondément éprouvante. Je ferai valoir les éléments permettant d’établir la réalité de cette affaire par les voies qui s’imposent. »
Le feuilleton de la DG de Digital College, marquée par les révélations de Médiapart du 21 novembre 2025, se transforme donc en un nouveau bras de fer juridique, où l’enjeu n’est plus seulement la légalité d’une nomination, mais la régularité de la procédure de condamnation elle-même.

