Du **21 décembre 2025 au 18 janvier 2026**, tous les regards du continent se tournent vers le Maroc. La 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) n’est pas seulement un événement sportif majeur. Elle est, de l’avis de tous les experts, la **répétition générale XXL** du Royaume avant l’organisation du Mondial 2030. Un pari sur l’image, la croissance et la logistique.

L’Enjeu Économique : Un Investissement Pharaonique

L’organisation de la CAN 2025 s’inscrit dans une politique d’investissement massif dans les infrastructures. Un budget qui avoisine les **25 milliards de dirhams** est mobilisé pour la construction et la rénovation des stades, des routes et des centres d’entraînement. C’est le prix à payer pour asseoir le statut du Maroc comme *hub* continental.

IMPACT ATTENDU : La CAN 2025 devrait générer entre **5 et 12 milliards de dirhams** de recettes additionnelles et attirer jusqu’à **1 million d’arrivées supplémentaires** de supporters.

Ces chiffres, souvent mis en avant par le secteur du tourisme, cachent des effets directs importants : boom dans l’hôtellerie, la restauration, et la création de milliers d’emplois temporaires. L’événement est perçu comme une vitrine médiatique pour l’investissement étranger, prouvant la stabilité et les capacités logistiques du pays.

Les Villes sous Pression : Des Infrastructures à l’Épreuve

Six villes emblématiques sont mobilisées pour accueillir les 24 sélections. Chacune doit démontrer sa capacité à gérer des flux de supporters massifs, en pleine période de fêtes de fin d’année, sans créer de fractures sociales ou d’embouteillages :

Le Récit Géopolitique : Au-Delà du Football

L’organisation de la CAN 2025 dépasse largement le simple cadre sportif. Elle est un instrument de **diplomatie sportive** et de renforcement des liens géopolitiques en Afrique et avec l’Europe. En réussissant cet événement, le Maroc légitime son statut de partenaire fiable et consolide sa position avant le grand défi : la Coupe du Monde 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal.

Cependant, comme Yemma Club se doit de le souligner, la pression de l’événement pose aussi des questions : les investissements profiteront-ils aux populations locales après la compétition ? Quel sera l’impact de la taxation accrue du logement (location saisonnière) sur la vie des habitants ? Le rêve sportif ne doit pas éclipser les réalités sociales.